Le dimanche 26 octobre, après
avoir vu précédemment cette vidéo, je décide de tester le jeûne en préparation de la chimio du
lendemain. Inquiet, Albert me laisse faire. À 14h, j'ai faim. Très faim. Je
n'y tiens plus, nous allons manger une grasse frite. Et elle me
semble terriblement bonne ! « Une tuerie !!! »
Le
lendemain, j'ai un nouveau traitement: je commence le
taxol. C'est parti pour 12 semaines...
Quand
j'arrive, comme à l'habitude, je passe par l'installation de
l'aiguille dans le portacath, la prise de sang. Puis, je suis invitée
à aller directement dans une des chambres. Me re-voilà sur un
fauteuil.
Cette
fois, j'ai pris mon accordéon. Et je joue. Pendant que le liquide des pochettes
entrent dans mes veines... Et les gens dans la chambre aiment. Et les
infirmières aussi. C'est gai, un peu de musique dans un hôpital !
Tout
d'un coup, je sens une bulle dans le ventre. Une bulle qui grandit,
qui monte et qui m'oppresse. J'ai du mal à respirer... Je pose
l'accordéon, je demande qu'on appelle quelqu'un. Une dame va dans le
couloir et va chercher une infirmière en vitesse. Elles sont deux à
revenir : l'une stoppe le produit, l'autre va chercher mon
oncologue.
L'explication
est très simple : la veille, j'ai oublié de prendre
l'anti-histaminique et le medrol (la cortisone) pour préparer la
chimio... et le taxol est susceptible de provoquer des réactions
allergiques. Bon ben comme ça, je sais que j'y suis propice...
Je
reçois un anti-histaminique pour combler celui de la veille, et une
pochette de cortisone... Et puis, tout doucement, on remet le taxol
en route, tout doucement. Et moi, dans toutes ces manœuvres, j'ai
migré du fauteuil où j'étais dans une autre chambre avec un lit
qui s'est libéré...
Le
soir, je n'ai pas de raz-de-marée, pas de rouleau compresseur, pas
de marteau-pilon. Je suis certes très fatiguée, je suis lourde, je
suis molle, je suis un mollusque... Mais, par rapport aux autres
chimios, les effets sont beaucoup plus légers.
Albert
va chercher des bougies. Une demande que je lui ai faite...
Durant le mois d'août, ma tante, qui a aussi eu un cancer du sein, m'a expliqué qu'elle avait reçu, par une amie, autant de bougies que de chimios programmées. Les brûler les unes après les autres lui a permis de voir le traitement avancer.
Albert
revient avec 24 bougies. Il me dit : 12 pour la tête, 12 pour
le corps. Ça me convient. J'en allume deux directement.
Le
lendemain, je suis lourde encore... Je reste « mollusque »...
J'ai les joues très très rouges. D'ailleurs je suis rouge un peu
partout, des taches sur tout le corps.
Je
chipote sur l'ordi (c'est la seule chose que j'arrive à faire en étant pas bien...)
Je
trouve un blog sympa, une fille qui raconte son cancer du sein en BD... Je trouve aussi des sites avec des foulards qui me
plaisent mieux que ceux proposés par le magasin qui m'avait été conseillé par la
clinique... J'en commande d'ailleurs...
Le
mercredi, j'ai peur. Je me dis que s'il me faut une semaine pour me
remettre d'une chimio, à raison d'un séance par semaine pendant 12
semaines, ça va vraiment pas le faire !
J'ai envie d'avoir la paix, j'ai envie d'être libre, de respirer librement, de me sentir fraîche en dedans et en dehors, d'avoir une bonne haleine... Je veux en avoir fini avec tout ça. Je suis confuse. Je ne sais pas ce que je veux, comme je veux...
J'ai envie d'avoir la paix, j'ai envie d'être libre, de respirer librement, de me sentir fraîche en dedans et en dehors, d'avoir une bonne haleine... Je veux en avoir fini avec tout ça. Je suis confuse. Je ne sais pas ce que je veux, comme je veux...
Le
jeudi, je retrouve de l'énergie. Et il fait beau! Je me dis que je
dois apprendre à laisser le temps faire, à prendre le temps
d'attendre... ou à ne pas m'en faire... Bref, un peu de tout ça à
la fois !
Le
weekend se passe et je reprends possession de moi... Cette fois, je ne jeûnerai pas! Albert est là
qui me soutient...
Suivez le lien...
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