Ce blog est une histoire, mon histoire. Il est aussi ma manière d'apprivoiser ce qui m'arrive actuellement.

Si vous arrivez en cours de route, je vous conseille de commencer par le tout début, comme dans toute histoire...
Personnellement, je n'en connais pas encore la fin!

Si vous êtes déjà venu, vous pouvez faire votre choix dans "Le récit pas à pas".

mardi 9 septembre 2014

L'opération

Le lendemain, nous voilà à l'heure à la clinique. J'ai un peu peur. Mais aussi, je suis curieuse de vivre ce qui va m'arriver.
J'ai une chambre. Une infirmière m'apporte la blouse à mettre, des bas de contention, un filet à mettre sur la tête... et un cachet pour préparer l'anesthésie.

Elle m'installe sur le lit. Je me sens un peu bête, d'être en forme comme ça mais couchée et poussée dans le couloir. J'ai peur. Albert est près de moi. Je pleure de stress. Et puis l'infirmière m'amène dans une grande salle qui paraît vide. Là, je quitte le lit pour monter sur une table étroite. L'infirmière me met une couverture parce qu'il ne fait pas très chaud. Je regarde autour de moi. Il y a plusieurs tables qui sont là avec des personnes dessus. Les autres regardent le plafond. Moi, je regarde partout.
Tout à coup, de derrière, arrivent plusieurs infirmiers et infirmières papotant de tout de rien. Chacun prend une des tables et part dans une direction différente.
L'infirmière qui pousse ma table essaie de me rassurer en m'expliquant le cas de quelqu'un qu'elle connaît et chez qui ça s'est très bien passé.
Nous rentrons dans une grande salle par une porte style "garage". Il fait frais. Je suis au milieu de la pièce. L'infirmière m'installe un cathéter. L'anesthésiste arrive. Je ne sais plus ce qu'il dit... Il me met un masque sur le visage. L'infirmière est à côté de moi. Elle me dit de penser à quelque chose d'agréable. J'ai les yeux qui se ferment mais je veux les garder ouverts. Je n'y arrive pas. Je pense à mon accordéon.

Je sens du mouvement autour de moi. J'ai froid. J'entrouvre les yeux... Il y a plein de lumière. Je dis tout haut: "J'ai froid. J'ai mal. Il est où Albert?"
Quelqu'un met une soufflerie sous mes couvertures. Je vois qu'on ajoute un baxter à côté de moi. L'infirmière me dit "C'est qui, Albert?" Je n'ai pas le temps de lui répondre. L'air chaud m'emporte.

Je me réveille à nouveau. Dans ma chambre. Albert est là. Il m'attendait. J'ai la bouche pâteuse. Une infirmière amène des bâtonnets qu'elle humidifie pour humecter l'intérieur de ma bouche. Je ne peux pas boire. Je sombre encore dans le sommeil.
Cette journée est vaseuse... Entre période d'éveil, de sommeil, je ne sais pas trop comment le temps passe. Je n'ai pas mal... Mais je suis étonnée. De moi, sortent deux tuyaux sur la gauche. Je ne me doutais pas qu'il y aurait ça!

Je n'arrive pas à me lever. Ni à uriner dans la panne... Si! Plusieurs heures plus tard, je sais enfin me lever, doucement, en titubant... et enfin me soulager!

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2 commentaires:

  1. Merci de partager avec nous ces textes exutoires. C'est un geste qui sauve, un peu pour toi, et un peu pour nous, au cas où, demain... Même si la route est différente pour chacun, savoir un peu quelle lumière ou quelle ombre peut nous surprendre en chemin, si "ça" nous arrive, c'est salutaire.
    Ma famille a été touchée plusieurs fois par le cancer, mais c'était quelque chose dont on ne parlait pas. Et c'est peut-être ça le pire.

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    1. Merci Vincent! Je te souhaite le plus de lumière possible sur ton chemin!

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