Ce blog est une histoire, mon histoire. Il est aussi ma manière d'apprivoiser ce qui m'arrive actuellement.

Si vous arrivez en cours de route, je vous conseille de commencer par le tout début, comme dans toute histoire...
Personnellement, je n'en connais pas encore la fin!

Si vous êtes déjà venu, vous pouvez faire votre choix dans "Le récit pas à pas".

mercredi 24 juin 2015

Sirius

Le 19 février, j'ai rendez vous chez un autre généticien. Le premier, je n'ai vraiment pas compris ce qu'il me voulait! (voir ici)

Maman doit nous rejoindre sur le parking de l’hôpital pour garder les enfants pendant le rendez-vous. Finalement, les enfants resteront dans la salle d'attente: elle n'a pas trouvé le parking en question.
Elle me dit que quand elle se perd elle suit une autre voiture. Cette fois, ce n'était vraiment pas la bonne! (On t'offrira un GPS maman! )

Ce généticien refait mon arbre généalogique... consciencieusement. Mes soeurs, mes frères, mes parents, mes tantes,... Qui a eu quoi et qui a quel lien de parenté?
"Et alors, maintenant, parlons de votre père" dit il en regardant Albert.
"Mais je ne suis pas son père!" répond Albert.
"C'est mon compagnon!"
Le généticien rougit et s'excuse plein de fois. Nous rions.

L'entretien continue. Cette fois-ci, je comprends.
Quand on fait les premiers examens génétiques, on recherche les gènes BRCA1 et BRCA2. Ce sont ceux là en général qui sont la cause génétique.
Chez moi, ils ne sont pas présents! On le sait déjà!!! Ça veut dire aussi que je n'ai pas plus de risque que n'importe qui d'avoir le cancer des ovaires.
Mais, étant donné que j'ai 36 ans, qu'il y a des cas de cancer du sein dans la famille, il y a peut être un autre gène en cause. Un gène un peu moins fréquent.
Donc, il propose d'analyser-chercher une centaine de gènes supplémentaires. Ensuite, quand on en aura trouvé un susceptible d'être une "cause" au cancer, on comparera avec le génotype de ma tante. Pour voir si elle l'a aussi. Et si c'est le cas, alors les autres femmes de la famille sont peut être porteuses aussi... ou pas... mais dans tous les cas, elles sauront où regarder, chercher si jamais elles veulent savoir.

D'un autre côté, chercher dans les gènes l'origine du cancer révélera peut être d'autres maladies ou pathologies "génétiques". Là, le généticien me met face à un choix:
1. Je veux savoir savoir toutes les "maladies" qu'il trouverait dans ses analyses quelles qu'en soient les conséquences;
2. Je ne veux savoir que les maladies qui ont un traitement (préventif et ou curatif);
3. Je ne veux rien savoir du tout...
En sachant que ce n'est pas parce que j'ai le "gène" que je développerai nécessairement la maladie en question. J'aurai "juste" une sensibilité plus grande à ce niveau là.

Je ne sais pas répondre tout de suite. J'ai besoin de réfléchir. J'ai un peu l'impression que l'analyse de mes gènes révélera mon "destin" pour autant qu'on en aie un... Ai je envie de savoir ce qui m'attend dans le futur?

Le généticien me dit que je peux prendre le temps de réfléchir. J'accepte cette proposition. J'en ai besoin d'ailleurs. Ce ne sont pas des réponses à donner à la légère!


Plus tard dans la journée, nous avons une discussion Albert et moi sur la santé en général... Une phrase me vient en tête. Une petite phrase qui le percute de plein fouet:
"La vie, ça sert à apprendre à mourir..."
Les jours passent, la radiothérapie continue... Tous les jours sans faille.

Les machines de radiothérapie ont des noms. La "mienne" s'appelle Sirius.
J'aime ce nom. C'était le nom de mon chat, mon chacha, mon chachou, mon chouchou...
Et même si, à l'époque où j'ai commencé à voler de mes propres ailes il est resté dans la maison familiale, j'ai toujours aimé penser que nous avions eu une relation "spéciale" lui et moi.


Sirius, c'est aussi le nom d'une étoile. Mon chat est une étoile. Et il me soigne!

Suivez le lien...

1 commentaire:

  1. Benedicte des bébé papote2 juillet 2015 à 08:54

    Julie,

    Je viens de lire d'une traite ton blog, tes aventures. Je suis bouleversée. Quelle détresse et quelle force, quelle belle personne tu es. Je suis avec toi, je t'aime. Simone a ses enfants dans la même école que les miens. Je vais lui parler de toi.

    Je t'embrasse fort

    Benedicte

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