La semaine de la cinquième
chimio « Taxol », je fais des rêves étranges et
pénétrants... Des rêves où je me retrouve dans des situations
catastrophiques et où je ne sais rien faire d'autre que de me
« détendre », attendre et voir.
Je
le prends pour un rappel. Me détendre... À tout moment... Peu importe si
le pain n'est pas fait à ma façon... Peu importe si le brol
s'accumule dans certains coins... Me détendre, laisser couler... J'en
arrive toujours au lâcher-prise en quelque sorte!
Le
29 novembre, je vais chez Mère-Grand. Une retrouvaille
« cousins-cousines » pleine d'énergie pleine de bonnes
ondes. Rien de tel que la famille !!!
J'en
profite pour discuter avec Sarah, et Antoine. Ils me parlent de leur
expérience face au cancer de leur maman. Leurs vécus en tant
qu'enfants m'éclairent sur le vécu des miens... Sarah m'avoue même s'être arrêtée dans sa lecture de mon blog pour ne pas
revivre tout ça une « deuxième » fois.
Par
contre le vécu de Marie en tant que conjointe m'éclaire sur le vécu
d'Albert. Elle me dit avoir vécu les mêmes émotions que son
mari... Seules les douleurs et les sensations
physiques diffèrent. J'en parle avec Albert et il me confirme son témoignage.
Le
lendemain, Albert et moi nous baladons à Namur, puis nous allons à
l'atelier. J'apprécie ce moment de « détente ».
Je suis hors de chez moi. Et j'ai l'énergie pour faire de petites
choses, à ma mesure... Des petites choses qui font passer le temps,
qui vident la tête... et qui me permettent de rêver de projets...
Pour le reste, j'ai l'impression de courir partout, tout le temps. Je
sens que j'ai besoin de ralentir encore !
Le
vendredi, je vois ma gastro-entérologue : j'ai eu du sang dans
les selles après la sixième chimio et j'ai des antécédents... Je
dois recommencer un traitement lourd pour une fissure ouverte. Je
suis étonnée. Je n'ai rien senti. A aucun moment.
De
plus en plus, je suis dégoûtée par certains aliments : les
œufs, la viande, le pain, le chocolat ! Même LUI me
donne la nausée ! LE CHOCOLAT !!!!! « J'en ai le
cœur qui saigne... »
Je
n'arrive plus à être « à l'heure » pour les chimios.
Nous démarrons au moment où je devrais déjà être arrivée. Parce
que je prends mon temps, parce que je retarde le départ d'une façon
ou d'une autre. Je n'arrive pas à faire le trajet avec « envie ».
Je ne compte plus les chimios non plus. Les bougies se consument mais
j'ai l'impression qu'il en reste toujours beaucoup trop! (En
réalité, j'en suis à la septième, il en reste cinq).
Le
samedi 13 décembre, je ne suis pas bien, j'ai mal partout. J'ai de
la fièvre. J'observe. À 38,1°C, je téléphone à l’hôpital.
Que devais je faire en cas de fièvre ? Je n'arrive pas à me rappeler.
L'oncologue
de garde me dit de venir faire une prise de sang pour vérifier le
taux de globules blancs. J'appelle Albert. Il me conduit aux
urgences. Après divers examens, j'apprends que j'ai une infection
urinaire. Je croyais avoir juste une petit grippe, ou un très gros
rhume. Les enfants étaient tous enrhumés pendant la semaine.
L'infirmière me conseille de porter un masque quand quelqu'un est
malade pour ne pas attraper ses microbes...
Plus tard, en discutant, quelqu'un me fait remarquer que c'est la cortisone que je prends qui m'empêche de sentir les affections/infections de mon corps...
Suivez le lien...
Plus tard, en discutant, quelqu'un me fait remarquer que c'est la cortisone que je prends qui m'empêche de sentir les affections/infections de mon corps...
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Au plaisir !
RépondreSupprimermerci Julie pour ton témoignage, mon sein droit me fait mal en lisant ton histoire, pourtant je n'ai pas de cancer, je sors de la mammographie et tout est en ordre
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