J'ai un résultat le
lundi suivant, le 2 juin.
Après la traite des
chèvres, je contacte mon médecin... qui me dit que les résultats
qu'elle a reçu ne sont "pas clairs", qu'il faut
approfondir les examens rapidement avec une résonance magnétique et
une biopsie.
Me voilà terrifiée!
"Résultats pas clairs" veut dire quoi???
Je téléphone à la
clinique du sein. J'explique. Une dame à l'autre bout des ondes me
dit qu'elle va voir ce qu'elle peut faire. Elle me rassure aussi. Quand on ne sait pas, il n'y a pas de raison de faire des plans sur
la comète. Il sera encore temps d'agir quand les choses seront plus
claires et plus précises.
Je téléphone aussi à
maman. J'ai besoin de prendre un rendez-vous avec mon homéopathe et
je n'ai pas le numéro à cet instant précis. De fil en aiguille, je
lui dit ce qui m'arrive. Elle me parle du kyste qu'elle a eu il y a
quelques années. Un kyste venu et parti naturellement. Je suis
rassurée : les résultats pas clairs peuvent aussi dire que ce
n'est qu'un kyste qui partira tout seul! Ou avec une petite aide
homéopathique, pourquoi pas!
La clinique du sein me
rappelle. Les rendez-vous sont fixés. Ce mardi j'aurai droit à la
résonance magnétique. Mercredi, la biopsie. La dame me dit qu'elle
s'occupe des prescriptions directement avec mon médecin.
Le mardi 3 juin, je
repars plus tôt du Moulin du Wez. Albert me rejoint . Nous partons
ensemble à la clinique. J'aime son soutien. Il me fait rire alors
que je suis terrifiée de ne pas savoir ce qui va m'arriver. Le rire
rend les choses plus légères à vivre!
A la clinique, un
infirmier m'accueille. Je dois enlever tous bijoux, enfiler (encore)
cette magnifique blouse infermable dans le dos!
Je me couche à plat
devant une grosse machine digne du Dr House... Voilà que je rentre
dedans. J'ai reçu un casque pour mettre sur les oreilles et
"étouffer" un peu le bruit. Dans le casque résonne "Radio
contact" ou quelque chose comme ça.
Quand la machine se
met en route, je me rappelle:
Je me rappelle de cette journée ensoleillée où, avec les autres de la formation, nous avions fait du BRF (Bois Real Fragmenté). Il fallait dégager les houppiers d'un côté, les amener jusqu'au broyeur qui faisait un bruit de tous les diables, ramasser les copeaux et les mettre dans la remorque. Le bruit nous obligeait à être enfermé chacun dans notre bulle, même si nous étions les uns à côté des autres: nous ne pouvions rien échanger. A midi, quand nous nous étions arrêtés pour le dîner, nous étions épuisés. C'était tellement épuisant que je m'étais arrangée pour balader les chèvres l'après-midi plutôt que de reprendre la production de BRF.
Vingt minutes après,
la machine s'arrête. Je peux me rhabiller. Je souffle et je suis
soulagée. L'expérience, après tout, n'était pas si terrible!
Le mercredi 4 juin, je
reviens. Il est temps pour la biopsie. Albert, toujours lui, essaie
de me rassurer en me faisant part de son expérience... Cette fois, je ne le suis
pas du tout, que du contraire.
Dans le cabinet, le
médecin présent me fait une échographie après avoir palpé la
boule. C'est une boule qui roule... (Boule qui roule n'amasse pas
mousse!)
Il endort légèrement
mon sein. Je ne regarde pas l'incision... et j'aperçois à peine
l'instrument qui va servir pour la biopsie.
Et puis ça commence.
Même endormie, j'ai tellement peur, que je "sens". Et puis
ce bruit qui claque comme une agrafeuse, une fois, plusieurs fois... Et puis ça saigne... Et l'infirmière appuie pour stopper le sang.
Elle me regarde avec compassion. Je le vois bien. Moi, je n'arrive
pas à "regarder" ce qu'on me fait à cet instant. J'ai les
yeux noyés, encore une fois.
Le jeudi 5 juin, je
renoue contact avec mon homéopathe. Je l'avais délaissé depuis
quelques années sous prétexte qu'il était loin de chez moi (on ne
peut pas demander à son homéopathe de déménager en même temps
que soi) mais je n'ai trouvé personne d'autre en qui je peux placer
toute ma confiance.
Nous voilà en face à
face, un entretien humain et chaleureux. Des retrouvailles. Il me
donne une cure et des oligo-éléments.
Merci Julie; ca explique tout. Je te voeux une rapide recuperation dan la vie normale. Á Octobr'Heure . . .
RépondreSupprimerchère Julie, ca tout n'est pas rien. Merci pour ton histoire. Tu l'a écrit très bien et forte avec beaucoup d'émotions. Merci mon amie, de trouver de comfort dans le plume virtuelle en de partager tes expériences ainsi horrible, avec nous tes amis. Je sens avec toi, c'est inexcapable, tu m'as prenée dans ta vie, J'ai eu aussi deuz petits operations et mes boules sont extracté sans problèmes, mais j'ai aussi eu du peur pour l'autre maladie. Je suis très heureuse que tu as trouvé ton Albert, qui est la en temps nécessaires. . . .je te souhaite beaucoup de comfort et je te voeux les mal temps à passer pour les echanger avec des bons encore . . á Octobr'Heure . . . Menno
RépondreSupprimerMerci Menno! À Octobr'Heure! Musicalement ;-)
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